Zones activites
Comment peut-on décrire ces paysages et leurs évolutions dans le temps ?
Les zones d’activités regroupent des différents types d’usages.
Les zones industrielles et les zones commerciales. Ce deux entités ne répondent pas aux mêmes dynamiques ni aux même besoins. Raisons pour lesquels elles sont le plus souvent séparées. Néanmoins elles ont en commun :
- leurs situations géographiques en périphérie des villes, au contact des infrastructures majeures, routières, hydrauliques, ferroviaires, ou encore portuaires.
- Leurs niveaux d’activité économique importants
- Leurs surfaces étendues en revêtement perméable ( béton, bitume) pour accueillir les flux de marchandises, de travailleurs et de consommateurs.
- Leur fort impact sur le cycle de l’eau , les écosystème et les paysages
Nées de la révolution industrielle à la fin du XVIIIème siècle les zones industrielles ont des procédés nécessitant un niveau de sécurité et d’isolement renforcé, peu compatible avec la proximité des espaces habités. Leurs besoins en eau pour leurs productions est souvent élevé comme le risque de pollution des milieux.
Les zones commerciales, plus récentes, sont apparues après la seconde guerre mondiale, poussées par la consommation de masse et le développement de l’automobile. Elles sont conçues au contraire pour attirer le consommateur et en particulier l’automobiliste. Si elles sont nettement moins polluantes et consommatrices en eau, les surfaces imperméabilisées pour le stationnement des consommateurs sont particulièrement impactantes pour l’eau, les milieux et les paysages.
Enfin, on devine une station d’épuration des eaux usées en bord de rivière.
Situés généralement en aval de villes ou de zones d’activités, leurs dimensionnement et leurs procédés de traitement des eaux usées varient selon le nombre d’équivalent habitant quelles traitent et de la saisonnalité. Il existe une grande diversité de traitements physique, biologique et chimique, le plus souvent combinés. Situées en bout de chaine du petit cycle de l’eau, les stations de traitements ont pour objectif de restituer dans le milieu naturel (cours d’eau et bord de mer) une eau traitée des substances impactant la santé humaine et les écosystèmes . Les normes et les critères de suivi de qualité sont fixés par la Directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines et repris dans le code de l’environnement et les arrêtés préfectoraux au niveau national.
Zones activites
Quelles sont les principales vulnérabilités liées à l’eau dans ce paysage ?
Artificialisation du sol et pollutions :
Plus qu’ailleurs, ces deux enjeux sont ici étroitement liés car les charges de pollutions issues des activités ruissellent sur de grandes surfaces imperméables.
Le lessivage de ces sols par temps de pluie génère des pics de pollution en aval. Ces pollutions chimiques, plastiques, ou encore bactériologiques s’accumulent dans les réseaux, les milieux humides puis se déversent dans les rivières et in fine dans la mer. Cela impact fortement et durablement les écosystèmes et l’ensemble des activités socio-économiques liées à l’eau ( consommation d’eau potable, pêche, baignade, loisir, tourisme, etc).
Dans certains cas, notamment dans les zones industrielles, l’infiltration de l’eau dans le sol est interdite afin d’éviter le transfert de ces polluants vers les nappes d’eau souterraine. Il faudra d’abord dépolluer cet héritage du passé industriel avant de pouvoir réinfiltrer l’eau.
Les ilots de chaleur urbain
Un îlot de chaleur urbain (ICU) est une élévation localisée des températures, particulièrement des températures maximales diurnes et nocturnes, enregistrées en milieu urbain par rapport aux zones rurales ou forestières voisines ou par rapport aux températures moyennes régionales. Ce phénomène est lié à plusieurs facteurs comme l’artificialisation des sols, le stockage de la chaleur dans les matériaux de construction (béton), la manque de végétation . Comme il y a moins d’eau stockée dans le sol des villes, il y a de fait moins d’évaporation et d’évapotranspiration ce qui réduit le rafraîchissement naturel des villes.
Ce secteur est particulièrement touché par ces phénomènes, car les grandes surfaces de bitume, en plus d’être imperméables, on une couleur noire ce qui capte davantage le rayonnement solaire ( albédo).
Les inondations:
la fréquence et l’intensité des inondations par débordement des rivières, saturation des réseaux ou encore par ruissellement vont potentiellement augmenter. Les zones d’activités , très fortement imperméabilisés sont particulièrement vulnérables.
Conflit d’usage et partage de la ressource en eau
Plus l’eau potable est consommée pour les activités économiques de ces secteurs, moins la ressource en eau, notamment souterraine, est disponible pour les autres activités et les milieux humides. Avec le rehaussement des températures les besoins en eau potable seront plus importants et la ressource réduite accentuera les conflits d’usage.