Zone littorale
Comment décrire ces paysages et leurs évolutions dans le temps ?
On peut observer différentes variations d’un paysage côtier sur la maquette :
L’estran / la bande du trait de côte / les villégiatures balnéaires / la ville port / le port économique / l’estuaire.
Les paysages sont en perpétuelle évolution et se construisent par le biais de facteurs naturels et anthropiques (humains). L’espace littoral n’a pas toujours été plébiscité. En effet, l’attrait pour le littoral ou le « désir de rivages » comme l’appel l’historien Alain Corbin, émerge au XVIII ème siècle et s’accentue encore aujourd’hui malgré les enjeux liés au changement climatique. La pression sur les milieux littoraux et l’artificialisation de ces paysages est parmi les plus importants au niveau national comme international.
Exemple du quartier des Minimes de la Rochelle 1960-2024
Quelles sont les principales vulnérabilités liées à l’eau dans ce paysage ?
Le littoral, situé àl’aval du bassin versant, accumule l’ensemble des problématiques que l’on retrouve surle bassin versant auxquelles s’additionnent celles de la position en front de mer. Il fait ainsi partie desterritoires les plus vulnérables.
La remontée du biseau salé : lorsque les prélèvements dans les nappes phréatiques sont tropimportants, l’eau salée pénètre dans les nappes d’eau douce. Cela rend l’eau inutilisable pourl'agriculture et la consommation. Ce phénomène est appelé biseau salé, car l’eau salée est plusdense que l’eau douce : elle pénètre dans la nappe par le bas, en formant un biseau. Le changementclimatique amplifie ce phénomène, avec le rehaussement du niveau marin et l’augmentation despériodes desècheresses.
Le tourisme de masse : une forte fréquentation en période estivale, c’est-à-dire la période où lesniveaux de nappes d’eauxsouterraines sont au plus bas, augmente les conflits d’usages et l’impactsur les écosystèmes. En 2022-2023, plus de 700 communes en France ont eu des rupturesd’approvisionnement en eau potable suite à des épisodes de sècheresse cumulés à unesurconsommation d’eau potable.
L’artificialisation du sol : l’attrait du littoral renforce l’artificialisation du sol (les routes et le béton).Un sol artificialisé entraîne le ruissellement, les inondations, la pollution et la pression sur les milieux naturels.
L’Érosion du trait de côte : ce phénomène accompagne le rehaussement du niveau marinetpourraitentraîner un recul des activités humaines dans certaines zones côtières.
Les pollutions dans les eaux douces, saumâtres et salées : lorsqu'il pleut, l'eau ruisselle sur lebassin versant et emporte avec elle des polluants chimiques, plastiques et bactériologiques, quifinissent par s'accumuler sur le littoral. Cela a des conséquences néfastes et durables sur lesécosystèmes marins et sur les activités économiques qui en dépendent, comme la conchyliculture,la pêche, la baignade, les loisirs et le tourisme. L'augmentation des températures accentue cetteproblématique en concentrant davantageles pollutions dans les masses d'eau.
Les submersions marines : l’élévation du niveau marin aggrave la vulnérabilité des côtes. Selon leGIEC, si les émissions de CO2 ne sont pas réduites, leniveau de la mer pourrait augmenter de 30 cmà 1 m d’ici 2100, augmentant la fréquence des événements maritimes extrêmes.Exemple :Tempête Xynthia–Févier 2010