Espaces naturels

Comment peut-on décrire ces paysages et leurs évolutions dans le temps ? 

En France métropolitaine, les espaces naturels couvrent 40% du territoire. Cela comprend l’ensemble des milieux forestiers, des zones humides (rivières, lacs, marais, etc) , prairie, dunes, etc. Ils progressent d’environ 8 300 hectares par an, principalement avec des espaces forestiers.

Au-delà des milieux forestiers représentés sur cette partie de la maquette, c’est donc l’ensemble des espaces naturels du bassin versant qu’il faut regarder car l’eau parcourt le bassin versant d’amont en aval, en traversant ce chapelet de milieux, en surface comme dans le sol.

Chacun de ces milieux remplissent de multiples fonctions nécessaires à l’équilibre de l’ensemble du bassin versant :

-           Réduction des inondations (zones d’expansion des crues, marais)

-          Infiltration de l’eau dans le sols et recharge des nappes souterraines

-          Filtration et épuration naturel de l’eau

-          Maintien des niveaux d’eau des rivières et de l’humidité disponible dans le sol en période estivale grâce à la fonction d’éponge de ces milieux

-          Réservoir de biodiversité et diversification des paysages

-          Réduction de l’impact socio-économique des inondations et sècheresses

-          Ilot de fraicheur

On oppose souvent les besoins de développement à la préservation des espaces naturels, ce qui génère des positions contradictoires et conflictuelles.

La notion de Solutions Fondées sur la Nature ( SFN ) apporte depuis quelques années un point de vue différent, car elle démontre que pour lutter contre les effets du changement climatique sur les milieux comme sur les activités socio-économiques, ces espaces naturels sont des atouts déterminants dans la réduction de nos vulnérabilités et des sources d’inspirations pour faire évoluer nos pratiques et nos aménagements du territoires.

L’évolution entre la rive gauche et la rive droite de la maquette est de ce point de vue assez évocatrice.

Enfin, si la tête de notre géant bleu, qui est aussi la tête du bassin versant, pouvait s’ouvrir comme un livre, il y aurait sans doute écrit qu’il est grand temps de "remettre les pieds sur terre collectivement”, pour re-territorialiser nos modèles afin de les rendre plus résilients face au changement climatique. Concernant l’eau, c’est l’ensemble des pratiques et des aménagements du territoire qu’il est temps de repenser à l’échelle des bassins versants, pour mieux prendre en compte les interdépendances entre les différents secteurs économiques et géographiques.

Nous sommes donc bien tous liés et chacun à son niveau peut concrètement apporter sa part de solutions pour préserver l’eau, notre bien commun.

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