Zone péri-urbaine

 Comment peut-on décrire ces paysages et leurs évolutions dans le temps ?

Les espaces périurbains désignent des zones situées à la périphérie des villes, caractérisées par un mélange de milieux urbains et ruraux. Ils sont généralement définis par leur fonction d’interface entre la ville dense et la campagne, marqués par une urbanisation progressive et dispersée. Ces espaces se développent souvent en raison de l’étalement urbain, lorsque les zones urbaines s’étendent au-delà de leurs limites traditionnelles pour répondre à la croissance démographique et à la demande de logements, d’infrastructures ou d’activités économiques. Les modèles de construction sont souvent les maisons pavillonnaires très consommatrices de foncier agricole.

 En France métropolitaine, l’artificialisation des terres agricoles et naturelles par l’étalement urbain est de 57 600 hectares/an . C’est l’équivalent de 20 fois la surface de la ville de La Rochelle/an. Pour freiner cet étalement, la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) - Climat et résilience, adoptée en 2021 prévoit pour 2050 un arrêt de l’étalement urbain.

Zone péri-urbaine

Quelles sont les principales vulnérabilités liées à l’eau dans ce paysage ?

Artificialisation du sol :

L’étalement urbain augmente l’imperméabilisation des sols avec pour effet :

  • L'augmentation des inondations

  • L'augmentation des transferts de pollutions vers les écosystèmes et l’ensemble des activités socio-économiques liées à l’eau (consommation d’eau potable, pêche, baignade, loisir, tourisme, etc).

  • La réduction de l’infiltration de l’eau dans le sol et la recharge des nappes souterraine.

Mise en tension des infrastructures des réseaux d’eau :

Cet étalement urbain provoque un allongement rapide des réseaux d’eau potable et d’eaux usées pour répondre aux nouveaux besoins. Les infrastructures sont souvent sous-dimensionnées ce qui accentue les vulnérabilités liées à l’eau :

  • Manque de pression (risque incendie)

  • Rupture d’alimentation en cas de sècheresse

  • Débordement des réseaux unitaires (pour les communes de – de 2000 habitants)

  • Débordement des stations de traitement des eaux usées sous dimensionnées avec pics de pollution impactant les écosystèmes et les activités socio-économique située en aval.

Les inondations :

La fréquence et l’intensité des inondations par débordement des rivières, saturation des réseaux ou encore par ruissellement vont potentiellement augmenter. Les zones péri-urbaines récupèrent également les inondations par ruissellement sur les terrains agricoles (coulées de boue). Voir Espace rural.

Pollutions :

Sur ces secteurs, les pollutions urbaines sont additionnées avec les pollutions plus ou moins diffuses du secteur agricole.

Conflits d’usage et partage de la ressource en eau :

Plus l’eau potable est consommée pour les activités économiques de ces secteurs, moins la ressource en eau, notamment souterraine, est disponible pour les autres activités et les milieux humides. Avec le rehaussement des températures, les besoins en eau potable seront plus importants et la ressource réduite accentuera les conflits d’usage.